Un jour, un homme se lèvera.

Il se lèvera pour dire tout ce qui ne va pas.

Ce qui ne va pas dans ce monde de fous.

Fous dont nous faisons tous partie.

Mais qui donc pourra oser dire ça ?

Dire ça à qui ?

À qui et pourquoi ?

Pour quoi faire ?

Faire du mal ?

Un jour, il faudra bien.

Dire au monde qu'il ne va plus.

Lui dire qu'il faut tout changer.

Pour revenir à un monde humain.

Quel humain pourra oser ?

Doit-on attendre qu'une machine le fasse ?

Ou doit-on réagir maintenant ?

Ou attendre encore et encore ?

Que quelqu'un d'autre, peut-être, ose à notre place ?

Ce monde de fous dont nous faisons tous partie.

Partie des fous... pas forcément du monde !

Sans aucune limite dans la folie.

Folie de marcher sur le voisin.

Lui prendre sa place, et le lui reprocher en prime.

Quel homme ou femme saura oser ?

Personne ne '' se bouge '' dit-on.

Mais que faisons-nous, nous-même ?

Réagissons-nous aux cris des autres comme aux cris d'un enfant ?

Doit-on attendre sans fin que ce soit l'autre qui agisse ?

 

NON

 

C'est à nous de se bouger le '' popotin ''.

D'activer nos '' neurones '' pour '' faire changer les choses ''.

Par l'amitié donnée gratuitement.

Paradoxe d'aujourd'hui, donner ne doit-il pas être toujours gratuitement ?

Osons dire bonjour au passant.

Comme pardon en le bousculant.

Et en lui laissant la place lorsqu'il fatigue.

Tout en lui tenant la porte avant qu'elle se ferme sur lui.

Il y a tant et tant de choses à faire.

Qu'attendons-nous pour les faire ?

Tu es là, ici, maintenant, à côté de moi, tout près, et pourtant aucun ne parle.

Qui es-tu donc ?

Que me veux-tu ?

Que fais-tu là ?

D'où viens-tu ?

Où vas-tu ?

N'es-tu pas '' moi '' pour '' toi '' comme tu es '' toi '' pour '' moi '' ?

Ne suis-je pas, tout simplement, ton voisin du moment ?

Alors... Tiens... Juste question de faire le premier pas...

Bonjour.

Gégé le penseur (27/11/2000).